40. Le (bon) gras c’est la vie

 

 

« Spartiates ! Mangez vos victuailles avec appétit… Car nous dînerons en enfer ce soir ! »

 

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Ce qui est génial avec le régime cétogène c’est que tu ne t’ennuies jamais: tu vas de découverte en découverte, dans un lent processus d’éducation où chaque étape maîtrisée révèle un nouvel obstacle qui se dresse sur ton chemin.

 

Youhou.

 

Un peu comme un apprentissage Jedi.

 

Donc jeune Skywalker, pour trouver la force céto, ta peur et les glucides affronter tu devras.

 

Alors à ceux qui ne savent pas ce qu’est le régime cétogène, ou qui se demandent pourquoi je m’impose ça, trois choses:

 

a- alors comme ça on a sauté des étapes? On a pas voulu se taper tout le bloblog? Tu me feras  3 pompes et 2 Je vous salue Galactica pour la peine.

 

b- nan nan je ne suis pas victime d’un trouble alimentaire ou obsédée par mon poids, et je ne fais pas ça pour être belle en bikini. D’ailleurs je n’en mets pas, pour moi c’est shorty, merci bien.

 

c- la réponse est dans le billet 18 Sugar sugar. Faignassou va.

 

d- je précise que je ne conseille aucunement de faire comme moi, le meilleur des régimes alimentaires dans l’absolu étant certainement de manger de tout (oui j’avais dit 3 choses mais c’est mon blog, je fais comme je veux).

 

 

 

Alors arrêter les glucides c’est facile. Relativement facile.

Il faut juste arrêter de manger tout ce qui est sucré, tout ce qui contient de la farine ou des céréales, quasiment tous les fruits. Bref arrêter les pâtisseries et les bonbons, les féculents et légumineuses, le pain et les glaces Ben&Jerry.

 

Ce n’est pas ce qui est le plus dur dans un régime cétogène. Car comme souvent dans la vie, c’est plus facile de dire non que de dire oui.

 

Et dans ce régime, on dit OUI OUI OUI aux lipides, qui doivent constituer 65 à 90% de l’alimentation.

Ouais, 65 à 90% de gras.

 

Et c’est bien là que le casse-tête chinois commence, car réussir à s’enfiler sa dose quotidienne de lipides est un challenge.

 

 

Les glucides, lipides et protéines sont les macronutriments qui font partie de nos aliments, mais ils n’en sont pas les seuls constituants.

Par exemple 100g de viande ne sont pas égaux à 100g de protéines. C’est plutôt 20 à 25 g de protéines en fonction du type de viande.

Dans les aliments il y a aussi de l’eau, des fibres, et pleins de micros trucs en plus.

 

 

On trouve du gras évidemment dans toutes les huiles, dans les viandes, la charcuterie, les produits laitiers, les poissons, les œufs, les fruits secs..

Alors est-ce qu’on se gave de rillettes et de comté, arrosés d’un peu de Fruit d’or, et hop le tour est joué?

 

Ah ah ah, mais non mais non, la facilité ne sera pas de mise.

Déjà il y a une première difficulté: ne pas s’envoyer trop de protéines. Sinon ton corps, le McGyver de la nutrition, va les utiliser pour fabriquer des glucides. Petit junkie va.

 

De plus, si on croise les objectifs du régime cétogène avec les contraintes du cancer, le quadrant des aliments acceptables se réduit drastiquement.

 

Un mot pour expliquer ça: inflammation.

 

Quand on a un cancer l’ennemi c’est l’inflammation. Parce que tes petites cellules cancéreuses sont autant à l’aise dans un environnement inflammatoire que les fesses de Kim Kardashian dans du spandex, c’est leur endroit préféré.

Elles y prospèrent autant que la famille Jolie/Pitt pré-divorce.

 

Et c’est quoi donc qui cause de l’inflammation?

 

Evidemment le susucre. Mais lui il est déjà rayé de ma liste.

 

 

 

Les produits laitiers. Et oui, nos amis pour la vie ne sont pas vraiment de super potes. Et en plus ils sont bourrés d’hormones. Quand on a un cancer hormono-dépendant, il vaut mieux faire l’impasse.  Alors OK pour un tout petit poquito de fromage, si possible bio, issu de lait cru, une fois de temps en temps, plutôt de brebis, et le plus gras et mou possible. Adios lait, yaourt de vache et autres fromages blancs et faisselles.

Le beurre, la crème fraîche 35% MG et le mascarpone sont plutôt OK car ils contiennent beaucoup moins de protéines, et du coup de caséine (la caséine c’est le petit pyromane qui t’enflamme).

Et puis je me suis gardée aussi les yaourts à la grec, au vrai lait de brebis bio, parce que c’est bon. C’est mon côté rebelle décadent.

 

Les graisses hydrogénées, ou acides gras trans artificiel, ce gras transformé et boosté à l’hydrogène qu’on retrouve dans les plats préparés, les margarines et autres gâteaux industriels, sont très inflammatoires.

Et pourquoi on les retrouve partout, alors que ce n’est pas terrible terrible pour la santé?

C’est très simple: parce que c’est un ingrédient économique qui se stabilise mieux à la chaleur.

C’est hyper pratique pour le fabricant. Comme le susucre, qui est un produit très peu onéreux qui rajoute du poids au produit fini, et bonus top à la vachette qui est encore plus addictif que la cocaïne. Et c’est pour ça qu’il y en a DANS TOUS LES PRODUITS TRANSFORMES, même le petit salé aux lentilles ou le gratin de choux fleurs. Oui.

C’est pour cette raison d’économie également qu’il y a des graisses hydrogénées dans les pépitos, les tout-chocos et tout le rayon quatre heures de nos têtes blondes.

C’est pas cher ma pauv’ dame, vraiment moins cher que le vrai beurre.

 

Consommer de la viande rouge à haute dose c’est pas très bon. Pire du pire: les viandes industrielles comme le jambon, le bacon, les saucisses.. sont cause d’inflammation. Car dedans il y a, entre autres petits cadeaux de l’industrie agro-alimentaire, des nitrites. Ils sont cancérigènes, et sont rajoutés pour que les produits soient glamours et bien roses dans leurs rayons réfrigérés.

Aïe, ça me fait mal particulièrement mal, car je mange du bacon chaque matin depuis 1 an. Merdoum.

 

L’OMS a classé la viande rouge dans les cancérigènes probables, et la viande industrielle type cordon bleu dans les cancérigènes certains.

 

 

Toutes les huiles et margarines à base de graines type tournesol, et trucs mélangés soit disant super bons pour notre santé etc.. sont inflammatoires. Déjà parce qu’elles sont bourrées d’omégas 6, qui surconsommés provoquent de l’inflammation.

Et aussi à cause des modalités d’extraction de ce type d’huile qui n’envoie pas du rêve: extraction à chaud avec ajout de solvant.

Oauis, solvant…pschiiiit. Enflamme toi.

 

 

Trop d’alcool. Cause. De l’inflammation.

C’est moche.

Ceci dit le petit verre de vin fait partie de pas mal de régimes anti-inflammatoires, grâce à l’un de ses composants, le resvératrol, ou parce que le lobbying des viticulteurs est vraiment trop fort. En tout cas ça me déculpabilise pas mal pour mon verre occasionnel.

 

 

 

Mais alors qu’est ce qu’il reste bon sang de bonsoir?

 

Ben faut cibler. Pour ma part je ne regarde pas les familles d’aliments, je vise précisément ceux qui peuvent le faire pour incrémenter mon compteur de lipides.

 

 

 

L’aliment magique: l’avocat.

C’est pas bon pour la planète mais c’est top pour moi. C’est gras, riche en oméga 3, vitaminé.

 

 

Les « bonnes » huiles, riches en omégas 3 ou omégas 9, bios et pressées à froid. Y en a pas beaucoup hein, mais j’en fais bon usage: huile d’olive sur les plats chauds, huile de cameline sur les froids. Il y a  aussi l’huile de lin.

 

Les graisses saturées:

En général c’est pas terriblement recommandé de manger des graisses saturées, mais bon quand tu ne manges plus de glucides faut bien trouver de l’énergie ailleurs, et du coup ton corps crame plus efficacement le gras et ne stocke pas.

Donc l’huile de coco est ma grande amie, dans tous mes thés, à coup de cuillère à soupe.

 

 

Et sinon? Les poissons gras, les viandes grasses, les oeufs, les amandes et noix de macadamia, la charcuterie raisonnablement, si possible bio. Des lichettes de produits laitiers: crème fraîche d’Isigny, mascarpone, et surtout des grosses tranches de beurre bio.

 

Et après il reste le gras en direct avec le 2ème aliment magique: le beurre de cacao. C’est du gras saturé stéraïque, plutôt neutre voir pas trop mal du tout pour la santé.

Et surtout ça a très bon goût le beurre de cacao. Du coup tu peux le gober tel quel, ou en fatbomb avec du cacao sans sucre, de la cannelle, de la stévia à la vanille. On ne crache pas sur 20g de gras avalés d’un coup.

 

 

C’est un challenge quotidien d’avaler beaucoup de lipides par jour. Des fois j’ai l’impression d’être une oie en pleine séance de gavage.

Et c’est un peu frustrant, car je ne dépasse pas souvent mes 150g mini.

 

 

Certains diraient que ce n’est pas une vie, c’est trop chiant, trop de contraintes.

Moi je me dis que pas une vie c’est être passé par la case crématorium, et pouvoir choisir son alimentation c’est comme choisir ses vêtements. Pourquoi se taper des jeans taille haute alors que ça ne va à personne et que ça t’entaille le ventre, sérieux?

 

 

 

C’est une question de choix, d’adaptation et de résolution.

 

 

 

 

https://www.lanutrition.fr/et-si-la-revanche-des-graisses-avait-sonne